Le numérique au service du monde Agricole

tractor in a field

Si la 5ème édition du SIDO (salon de l’internet des objets) nous a appris une chose, c’est bien que la transformation digitale n’a plus de limite ; pas même celle du secteur agricole. Si à première vue on se demande ce que pourraient bien faire le digitale et la collecte des données dans nos champs, c’est en fait une réelle révolution qui s’est mise en marche.  

 

Une chose est certaine : le secteur agricole est en pleine expansion et va devoir faire preuve d’imagination pour répondre aux besoins grandissants de la planète pour une performance durable. Mais nos agriculteurs ne sont pas en manque d’imagination, et ont plus d’un tour dans leur sac. Pour preuve : en 10 ans, le secteur agricole a multiplié par dix son investissement dans le digital et une pléthore d’acteurs comme la Ferme Digitale ont fait leur apparition, 46% des tracteurs sont connectés, des millions de données sont récoltées à l’hectare, et les données météos sont de plus en plus précises ce qui permet une optimisation des cycles de production.

 

Ce n’est donc plus une question. Oui, le monde agricole est connecté et génère de la data. Oui, les agriculteurs sont prêts pour la transition numérique de leur secteur. Mais alors où est le problème ?

 

Il y en plusieurs. D’une part, pour que ces données soient utiles, il faut qu’elles soient au service des agriculteurs et non l’inverse. Il faut que ces données soient accessibles au plus grand nombre de façon à favoriser l’innovation jusque-là rendue difficile par le caractère cyclique du secteur. Et surtout, il faut que ces données soient accessibles pour répondre à un besoin des utilisateurs : celui de traçabilité.

 

D’autre part, il faut qu’il y ait une forme de régulation autour de ces datas; en effet, les datas pourraient venir une mine d’or pour les agriculteurs dans les années à venir. Il ne faudra alors pas que les GAFA s’octroient le droit de faire la pluie et le beau temps dans un monde où la météo est reine. A l’heure actuelle, la régulation est nulle, ou presque. Seule DATAAGRI pose la base de principes régulatoires comme la transparence, la traçabilité et la protection de l’agriculteur. Il existe donc un réel besoin de mutualiser ces données et de garantir la façon dont elles seront utilisées.

 

En conclusion, depuis la PAC (politique agricole commune), les agriculteurs sont prêts à passer au numérique, mais il existe un vrai besoin de consensus pour homogénéiser la collection des données récoltées et réguler le partage pour espérer faire face à l’arrivée sur le marché des GAFA qui risquent de secouer le monde agricole.

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